mercredi, septembre 09, 2009

La police : cet « argent » de la paix.



J’ai toujours été très prudent sur la route. De 1990 à 2007, j’ai été arrêté une fois sur une autoroute de l’Ontario (en 1999) pour un excès de vitesse de 10 km/heure alors que je revenais de l’Alberta.
Mais depuis 2007, c’est l’hécatombe!
Les entrées et les sorties d’autoroutes sont mon Waterloo autoroutier!
Des policiers de la Ville de Montréal se font un malin plaisir de m’arrêter (ainsi qu’un nombre considérable de montréalais et de montérégiens ) sur des entrées et sorties d’autoroute. Sagement dissimulés sur les voies d’accès et les voies de sortie des autoroutes (où plusieurs vont à 120-130 km/h malgré la limite de 100 km/h) , les argents de la paix nous attendent pour nous donner de charmantes contraventions pour remplir leur quota mensuel. La logique ne tient pas pour ces percepteurs de l’état qui, je le tiens de policiers, aimeraient majoritairement faire autre chose que de participer à des « trappes contraventiogènes » pour arrêter des citoyens honnêtes qui essaient de ne pas se faire écraser par des 18 roues en folie ou des « ados F-1 ».
Essayez d’expliquer à un argent de la paix que l’on décélérait ou que l’on essayait de se faufiler à une sortie d’autoroute et vous serez accueilli par un retentissant « vous pouvez le contester ».
Et bien, c’est ce que j’ai fait.
La première fois, le juge m’a expliqué que les machines utilisées par les policiers étaient infaillibles. Donc, que j’étais coupable mais, que dans sa bonté, n’allait pas me faire payer les frais de cour.
La deuxième fois, le procureur de la ville ( appuyé par le juge ) m’a INTERDIT de lire mes notes que j’avais préparés. La raison? Rien ne dit que je suis celui qui a préparé ses notes ce qui aurait fait de moi un « témoin non crédible» .
Et puis? Certaines personnes sont bien représentées par un avocat, non?
J’ai produit des photos du lieu assez claires, des plans détaillés et je ne peux pas lire quelques lignes de texte que j’ai écrit ? Bien entendu, j’ai perdu ma cause en Cour municipale, tout comme la dizaine de personnes qui sont passés devant moi parce que nos corps policiers doivent garnir les coffres des municipalités qui les emploie, mais, en tant que citoyen, j’ai droit au respect, non? J’ai été traité cavalièrement par un procureur et un juge qui étaient de mèche car leur employeur, c’est la Ville! Ça ne sent pas un p’tit peu le conflit d’intérêt, cette manière de procéder?
Le juge a non seulement mal interprété mes explications, mais il m’a chargé les fameux frais de cour en plus de la contravention et des points de démérite.

La juge Danielle Blondin, de la Cour supérieure du Québec, qui a récemment tranché dans une cause opposant la Ville de Québec à ses policiers, a décrit les contraventions comme un « service essentiel » aux citoyens.
Cette affirmation fait peur.
Quand des juges nous « protègent » de nos « excès de vitesse» dans des voies d’accès, quand des juges nous empêchent de nous défendre en cour municipale avec le soutien de procureurs de la ville, quand des juges nous parlent de « l’infaillibilité » de machines contrôlant la vitesse, quand des « quotas d’arrêts » imposés par des villes à leurs policiers sont des « services essentiels » à la population, nous nageons en plein totalitarisme.
La pire dérive de cet impôt involontaire à la conduite, c’est la méfiance justifiée qu’il crée à l’endroit des policiers, du système et des autres citoyens. La malhonnêteté du système judiciaire envers le citoyen engendre une frustration qui se traduit par le «pas vu, pas pris» généralisé. Le bon sens, le savoir vivre et l’entraide sur la route se transforment par un soulagement et une joie de ne pas se faire «avoir» par le système.
C’est aussi la meilleure façon pour une société de nuire à la crédibilité de ses policiers.
Entre vous et moi, croyez-vous vraiment que les sorties et entrées d’autoroutes sont le principal théâtre des décès sur les routes au Québec?

1 commentaire:

  1. Les gringos qui se tuent sont dans la grande majorité sur des routes secondaires, dans des courbes, et le soir. Quant à elles, les autoroutes sont droites et bien éclairées... donc faciles à surveiller, contrairement au routes de campagnes, qui sont pratiquement impossibles à surveiller. Donc on se tue en campagne, on pourrait aller plus vite sur nos autoroutes... voilà pourquoi les flics se tiennent là où les gens roulent le plus. Peu d'accidents mais facile à surveiller... la rançon de la gloire, facile de donner des tickets quand il est facile d'aller plus vite. Pour ça, il y a trapster.com ou ...surveiller sa vitesse. J'ai fait 110km par jour aller-retour pour le travail et je ne me suis jamais fait arrêter. Faut dire que la quantité de flics sur la 138 a considérablement augmenté depuis 5 ans. Et rouler à 110 au lieu de 120, pas grande différence quand tu dois à la fin te taper des feux de circulation et du "traffic".

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